(L’odeur des 4 milliards volés avec la complicité de la Boa-Bénin reste encore collée à la peau du Bénin)
On l’a dit et redit que la Boa-Bénin dans sa légèreté de cautionner le vol de 4 milliards sur le compte du citoyen Mohamed Sadrollahi n’a pas fait du mal à la victime, il l’a fait au peuple béninois . En effet, cette affaire est devenue un pavé que Boni Yayi a de travers la gorge et qui le suit telle une sale grippe partout où il passera. Quel investisseur étranger peut choisir la destination Cotonou quand il sait que les banques locales béninoises peuvent pactiser pour qu’on vole ses sous et de façon impunie pour ne pas dire que le procès peut durer cent ans. Le cas de Mohamed Sadrollahi continue d’irriter le monde entier et ternit les efforts inlassables de Boni Yayi qui veut voir son pays décoller du fait de l’argent des capitaux étrangers. En temps normal, Paul Déraumaux, patron de la Boa-Bénin s’il n’est pas en train de faire du banditisme économico-financier contre le Bénin et Boni Yayi, devrait cesser de compliquer la procédure visant à amener le citoyen iranien Sadrollahi à avoir accès à son compte. Nous annoncions il y a une dizaine de jours de l’arrivée au Bénin de la victime de la Boa-Bénin. Celle-ci a séjourné à l’hôtel Marina sans pouvoir rencontrer comme il l’a souhaité le chef de l’Etat, le docteur Boni Yayi. La Boa-Bénin, par sa mafia, a tout fait pour empêcher la rencontre qui devrait permettre à la victime de plaider sa cause devant la haute autorité. Consignes par-ci, sourdoiement par-là et tous les ingrédients ont été mis pour que Sadrollahi n’ait pas la chance de rencontrer Boni Yayi. On en était là quand le ministère des affaires étrangères annonce le voyage du chef de l’Etat au pays de Ahmadinejad. Aussitôt informé, Mohamed Sadrollahi a sauté dans le premier avion pour attendre Boni Yayi en Iran. Occasion pour le milliardaire de préparer l’arrivée de Boni Yayi à sa manière. Nous avions appris de sources concordantes qu’il s’est, avant son vol, procuré de tous les journaux qui ont parlé de cette affaire du début jusqu’à ce jour. Les mêmes sources nous informent que la victime veut soumettre le dossier de nouveau à ses pairs du club des riches investisseurs iraniens or le président Boni Yayi a une séance de travail avec ses investisseurs une fois en Iran. Il est fort possible que ces hommes d’affaires en réponse aux doléances de Boni Yayi lui brandissent les coupures de presse sur l’affaire de l’escroquerie perpétrée contre leur compatriote en signe de protestation. Des informations provenant de Téhéran font état de ce que Boni Yayi pourrait être hué, humilié par ces hommes. Voilà le risque que court le numéro 1 béninois à se rendre en Iran sans avoir pipé mot sur le dossier du vol de 4 milliards sur le compte d’un citoyen iranien par des escrocs avec la complicité établie des hommes de la maison Déraumaux. La balle est maintenant dans le camp des ministres Lawani, Koupaki, Victor Topanou, Jean-Marie Ehouzou et des conseillers techniques juridiques du chef de l’Etat qui doivent se saisir très vite de ce dossier, laisser des traces pour éviter à leur patron et au peuple béninois une honte à des milliers de kilomètres de Cotonou.
Aboubakar TAKOU
(Le Béninois Libéré, 06/04/2009)